Pourquoi l’Andorre a longtemps été perçue comme un paradis fiscal
Pendant plusieurs décennies, l’Andorre ne prélevait pas d’impôts directs sur les personnes physiques ou morales. Cette situation a conduit certains observateurs à la qualifier de paradis fiscal, au sens courant du terme. Le secret bancaire et l’absence de retenue à la source sur les revenus financiers renforçaient cette perception. Toutefois, cette image ne correspond plus à la réalité actuelle : la Principauté a réformé sa fiscalité dès 2010 et a engagé un processus d’harmonisation avec ses voisins européens et l’OCDE.
Les réformes fiscales qui ont changé le statut d’Andorre
La mise en place de réformes profondes a marqué un tournant dans la fiscalité andorrane :
- 2012 : adoption de l’impôt sur les sociétés (IS) à taux unique de 10 %.
- 2015 : introduction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPF), également plafonné à 10 %.
- Signature de conventions fiscales avec la France, l’Espagne, le Portugal, le Luxembourg, et d’autres juridictions, pour éviter la double imposition et échanger automatiquement des informations fiscales.
- Alignement sur les normes OCDE en matière de transparence et de lutte contre l’évasion fiscale.
Ces mesures ont conduit l’OCDE et l’Union européenne à retirer l’Andorre de leurs listes de paradis fiscaux.


L’Andorre figure-t-elle encore sur une liste de paradis fiscaux ?
La réponse est claire : non. L’Andorre a été retirée en 2010 de la liste grise de l’OCDE et n’a jamais figuré sur la liste noire européenne. Elle est aujourd’hui classée comme juridiction à fiscalité attractive conforme. Cela signifie qu’elle conserve des taux bas (ce qui alimente encore parfois le raccourci « paradis fiscal »), mais dans un cadre légal, transparent et contrôlé.
Un régime fiscal attractif mais conforme
Le régime fiscal andorran reste compétitif, mais il est aligné sur les pratiques internationales :
- Impôt sur les sociétés : taux unique de 10 % (possibilité de taux réduits temporaires pour certains projets).
- Impôt sur le revenu (IRPF) : barème progressif de 0 % à 10 %.
- IGI (TVA andorrane) : taux standard de 4,5 %.
- Aucune imposition sur la fortune ni droits de succession entre parents et enfants en Andorre.
Ce système attire des entreprises et des particuliers, mais ne peut être assimilé à un paradis fiscal au sens juridique ou fiscal du terme, car l’Andorre respecte les standards internationaux de transparence et de substance économique.
Les obligations de substance et de transparence
Contrairement aux paradis fiscaux réels, l’Andorre exige une substance économique réelle pour les entreprises :
- Bureau local.
- Gestion effective sur place.
- Dépôt annuel des comptes.
- Respect des obligations comptables et fiscales.
Pour les particuliers, l’accès aux avantages fiscaux nécessite de résider effectivement en Andorre (plus de 183 jours par an) et de transférer son centre d’intérêts économiques et personnels.
En bref : un territoire fiscalement attractif mais plus un paradis fiscal
Assimiler encore aujourd’hui l’Andorre à un paradis fiscal relève d’une confusion historique. Si ses taux d’imposition bas et son cadre réglementaire stable continuent d’attirer investisseurs et expatriés, la Principauté est désormais un pays fiscalement transparent, conforme aux normes OCDE et reconnu par ses voisins européens Plutôt qu’un paradis fiscal, l’Andorre est un territoire à fiscalité compétitive et sécurisée, offrant un équilibre entre attractivité et conformité.
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- IS plafonné à 10 %, IGI à 4,5 %.
- Dividendes et plus-values souvent exonérés, cadre légal sécurisé.
- Absence d’impôt sur la fortune et successions andorranes.
- IRPF particuliers : 0–10 %, barème simple, attractif.
- Conventions de non-double imposition, dont France, Espagne, Portugal, Luxembourg.
- Structures adaptées : SL, SA, holding, patrimoniale, entreprise individuelle.
- Substance économique requise : siège réel, gestion locale, comptabilité.
- Ouverture aux non-résidents depuis 2012, investissements facilités.
- Environnement stable, sécurité juridique, charges sociales modérées.