Qui est le “président” de l’Andorre ?
Dans beaucoup de recherches Google, « président Andorre » renvoie à l’idée de “qui gouverne le pays ?”. La réponse demande une nuance importante : Andorre est une co-principauté parlementaire. Cela veut dire qu’il y a deux chefs d’État symboliques et garants des institutions (les Co-Princes), et un chef de gouvernement qui gère le quotidien politique et économique.
Les Co-Princes d’Andorre : chef d’État à deux têtes
Le rôle de chef d’État est partagé entre :
- Le Co-Prince épiscopal : l’évêque d’Urgell, aujourd’hui Josep-Lluís Serrano Pentinat (depuis le 31 mai 2025). Dès qu’il devient évêque d’Urgell, il devient automatiquement Co-Prince d’Andorre.
 - Le Co-Prince français : le président de la République française, actuellement Emmanuel Macron. Chaque président français devient automatiquement Co-Prince d’Andorre pendant la durée de son mandat.
 
Ce modèle est unique en Europe : Andorre est la seule démocratie parlementaire moderne dont le chef de l’État est partagé entre un chef d’État étranger (le président français) et un dignitaire religieux/évêque espagnol. Ce système remonte aux accords historiques de 1278, qui réglaient les rapports de souveraineté dans la vallée d’Andorre.
Le Cap de Govern : le “Premier ministre” d’Andorre
Le dirigeant exécutif réel du pays est le chef du gouvernement, appelé Cap de Govern. Depuis mai 2019, ce rôle est assuré par Xavier Espot Zamora, réélu après les législatives et toujours en fonction en octobre 2025. C’est lui qui pilote la politique économique, la fiscalité, les réformes structurelles, les négociations internationales (par exemple avec l’Union européenne), et la stratégie d’attractivité pour les investisseurs et les résidents étrangers.
En clair :
- Les Co-Princes = garants constitutionnels, image institutionnelle, validation de certaines lois et nominations.
 - Le Cap de Govern = chef du gouvernement, pilote concret du pays.
 
Pourquoi ce modèle politique intéresse les candidats à l’expatriation ?
Quand on envisage de s’installer en Andorre — pour des raisons fiscales, patrimoniales, qualitatives de vie ou d’optimisation d’activité — on cherche avant tout trois choses : stabilité politique, sécurité juridique et lisibilité fiscale. Le système andorran répond justement à ces trois critères.
Une stabilité institutionnelle très rare
Andorre n’alterne pas entre présidentialisme fort et crises politiques à répétition. Le pouvoir est distribué :
- Les Co-Princes incarnent la continuité historique de l’État, la légitimité symbolique et l’équilibre diplomatique entre France et Espagne.
 - Le Parlement (le Conseil Général) élit le chef de gouvernement, qui doit tenir une majorité.
 - Le gouvernement applique des politiques économiques relativement pragmatiques : fiscalité modérée, ouverture contrôlée aux investisseurs, accords de coopération internationale.
 
Résultat pour quelqu’un qui pense expatriation : les règles changent moins brutalement qu’ailleurs et les signaux politiques sont lisibles, ce qui rassure les entrepreneurs, les professions libérales et les investisseurs privés.
Une sécurité juridique renforcée par la double protection France / Espagne
Le fait que l’un des Co-Princes soit le président de la République française et l’autre un dignitaire espagnol de haut rang (l’évêque d’Urgell) place Andorre sous un “parapluie diplomatique” extrêmement particulier : la Principauté reste souveraine, mais elle est structurellement liée à deux États majeurs de l’UE. Pour un expatrié, cela envoie un signal simple : Andorre n’est pas un État fantôme. C’est une micro-nation reconnue, intégrée dans les circuits diplomatiques européens, et dont l’équilibre constitutionnel est surveillé par des autorités de très haut niveau.
Une gouvernance économique orientée attractivité
Le Cap de Govern, aujourd’hui Xavier Espot Zamora, porte une ligne politique axée sur :
- La diversification économique (ne pas dépendre uniquement du tourisme et du commerce détaxé),
 - L’ouverture contrôlée aux profils à haute valeur (investisseurs, dirigeants, indépendants, traders professionnels),
 - Une fiscalité compétitive mais déclarée, compatible avec les standards OCDE.
 
Pour une personne qui envisage de s’installer en Andorre pour optimiser l’imposition sur les sociétés, les dividendes, les plus-values mobilières ou l’activité crypto, ce pilotage politique est un élément clé.
Xavier Espot Zamora, chef du gouvernement
                                
                                “Président d’Andorre” et fiscalité : quels liens avec l’attractivité du pays ?
La question « qui est le président de l’Andorre ? » n’est pas seulement de la culture générale : elle touche à la perception d’Andorre comme place fiscale. Pourquoi ? Parce que certains pays à fiscalité douce sont politiquement instables. Ici, c’est l’inverse : la fiscalité allégée est adossée à une architecture de pouvoir très solide.
Une fiscalité compétitive mais encadrée
Andorre applique des impôts qui restent faibles comparés aux voisins directs :
- Impôt sur le revenu plafonné autour de 10 %,
 - Impôt sur les sociétés autour de 10 %,
 - Pas d’impôt sur la fortune en Andorre,
 - TVA locale (IGI) basse.
 
Cette attractivité fiscale est un argument majeur d’expatriation pour les dirigeants d’entreprise, freelances haut revenu, dirigeants de holdings, investisseurs financiers, etc. Ces orientations s’inscrivent dans la politique économique du gouvernement, validée dans un cadre institutionnel stable.
Et le rôle des Co-Princes là-dedans ?
Les Co-Princes ne fixent pas la fiscalité au quotidien. Ils ne votent pas le barème d’imposition comme un ministre des Finances le ferait.
En revanche, leur rôle symbolique est clé :
- Ils garantissent la continuité constitutionnelle,
 - Ils représentent Andorre au plus haut niveau diplomatique,
 - Ils apposent leur autorité sur certaines lois et nominations.
 
Pour un entrepreneur étranger ou un investisseur privé qui veut s’installer, cela signifie que la fiscalité avantageuse n’est pas un bricolage temporaire : elle est hébergée dans un État stable, reconnu, avec un chef de gouvernement actif et deux co-chefs d’État très visibles sur la scène internationale.
Quelle est la place du “président de la France” dans Andorre ?
C’est souvent la partie qui surprend : pourquoi le président français est-il “Co-Prince” d’un État étranger ? Et qu’est-ce que ça change pour quelqu’un qui veut vivre ou investir en Andorre ?
Origine historique
Le président français hérite d’un titre qui remonte à l’époque où les souverainetés féodales entre le comté de Foix (côté français) et l’évêque d’Urgell (côté catalan) ont été stabilisées par un accord au XIIIᵉ siècle. Ce pacte est devenu la base du système politique andorran moderne.
Rôle contemporain
Aujourd’hui, le président français n’administre pas Andorre au quotidien. Mais :
- il reste l’un des deux chefs d’État officiels de la Principauté,
 - il incarne une garantie diplomatique et institutionnelle,
 - il légitime le statut international d’Andorre.
 
Pour les expatriés, cela signifie que l’environnement andorran est politiquement adossé à des interlocuteurs de tout premier niveau en Europe. Ce n’est pas anodin pour la perception de sécurité juridique à long terme (détention d’actifs, patrimoine, société holding, etc.).
Et dans la vie quotidienne d’un expatrié, qui compte vraiment ?
Sur le terrain, la personne qui va réellement impacter la vie d’un nouvel arrivant en Andorre, ce n’est pas le Co-Prince : c’est le gouvernement.
Démarches de résidence et installation
Les procédures de résidence active (création de société en Andorre, rôle de gérant, affiliation à la CASS) ou de résidence passive (statut d’investisseur international, seuil d’investissement, assurance santé privée, présence minimale sur le territoire) sont encadrées par l’administration andorrane sous l’autorité du Cap de Govern et des ministères concernés.
C’est ce gouvernement qui statue sur :
- Les conditions d’implantation d’une société,
 - Les règles bancaires et KYC,
 - Les obligations fiscales de déclaration,
 - La coopération avec l’Union européenne en matière de transparence.
 
Politique économique, crypto, finance privée
Le gouvernement andorran travaille activement à attirer des profils à fort capital humain : trading financier, gestion d’actifs, crypto, conseil international. Il cherche à développer une économie plus diversifiée, compatible avec les normes de transparence OCDE, sans perdre l’avantage fiscal du pays.
En clair : pour une personne qui veut s’installer, ouvrir une société, optimiser une fiscalité ou protéger un patrimoine, le point de contact opérationnel n’est pas “le président d’Andorre”, mais plutôt l’exécutif andorran, les ministères et les autorités financières locales.
En résumé : pas de président pour l'Andorre, mais une architecture politique pensée pour la stabilité
Le terme « Andorre président » repose sur une idée fausse, celle d’un chef d’État unique. En réalité, Andorre est une co-principauté parlementaire, c’est-à-dire un État dirigé par deux Co-Princes exerçant conjointement les fonctions symboliques de chef d’État, et par un chef de gouvernement qui détient le pouvoir exécutif. Le pays est actuellement dirigé par Xavier Espot Zamora, chef du gouvernement, tandis que les deux Co-Princes — Josep-Lluís Serrano Pentinat, évêque d’Urgell, et Emmanuel Macron, président de la République française — assument ensemble le rôle institutionnel de garants de la Constitution et de la continuité de l’État. Cette organisation, unique en Europe, assure un équilibre durable entre indépendance nationale, stabilité politique et ancrage international. Pour les personnes qui envisagent une expatriation, cette structure représente un atout considérable. Le système politique andorran offre une stabilité institutionnelle solide, portée par deux figures de haut rang, et un gouvernement orienté vers la compétitivité économique, la modération fiscale et la sécurité juridique. De plus, la reconnaissance diplomatique d’Andorre et son lien privilégié avec la France et l’Espagne renforcent la confiance des investisseurs, entrepreneurs et détenteurs de patrimoine. Ainsi, même sans “président” au sens traditionnel, Andorre incarne une forme d’équilibre rare : un État souverain doté d’une continuité historique forte, d’une gouvernance stable et d’une crédibilité internationale reconnue. Pour les expatriés, cela se traduit par un environnement prévisible, protecteur et lisible, idéal pour bâtir un projet de vie ou d’investissement à long terme.
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