13.10.2025

Résident fiscal Andorre : tout comprendre pour s’installer

Devenir résident fiscal en Andorre séduit entrepreneurs, indépendants et investisseurs à la recherche d’un cadre clair, modéré et stable. Mais entre résidence légale (le droit de vivre en Andorre) et résidence fiscale (le pays qui vous impose comme personne physique), la distinction est cruciale. L’enjeu est double : respecter les critères de substance (jours de présence, logement, centre d’intérêts) et choisir la voie d’immigration adaptée (résidence active, résidence passive, autres cas). Nous faisons le point ici sur le cadre 2025 : fiscalité, voies d’accès, procédures, obligations, bonnes pratiques. 


Résident fiscal andorran : définition, critères et erreurs à éviter

Être résident fiscal signifie que l’Andorre devient votre État d’imposition principal au titre des revenus de personne physique. En pratique, l’administration regarde où vous passez la majorité de l’année (≥ 183 jours), où se situe votre centre d’intérêts économiques et familiaux et si vous disposez d’un logement effectif. À ne pas confondre avec la résidence légale : c’est l’autorisation administrative de vivre en Andorre (active, passive, etc.), souvent préalable à l’installation fiscale, mais pas suffisante à elle seule. 

Pourquoi viser le statut de résident fiscal en Andorre ?

Trois raisons dominent :

  • IRPF plafonné à 10 %, avec une franchise à 24 000 € puis 5 % entre 24 000 et 40 000 €, 10 % au-delà (barème usuel).
  • Absence d’impôt sur la fortune et pas de droits de succession/donation en droit interne (En Andorre).
  • IGI à 4,5 % (TVA andorrane) et grande stabilité réglementaire.

Ce socle explique la popularité du pays auprès des dirigeants, professions mobiles et familles en réorganisation patrimoniale. 

Les voies d’accès à la résidence légale (porte d’entrée vers la résidence fiscale)

Plusieurs statuts existent, chacun avec des exigences et documents spécifiques :

  • Résidence active (travail/entreprise) : salarié d’une société andorrane, ou dirigeant/associé d’une entreprise locale (parts et fonctions de direction, inscription CASS, logement, casier, visite médicale). Certaines voies “profession homologuée” existent pour les professions réglementées.
  • Résidence passive (investisseur) : résidence sans activité lucrative locale, reposant sur un investissement patrimonial en Andorre et un dépôt de solvabilité ; statut prisé des retraités et investisseurs actifs à l’international.
  • Cas particuliers : artistes/athlètes, chercheurs, etc., selon les programmes et quotas en vigueur.

Ces autorisations sont administratives (immigration). La résidence fiscale s’acquiert en plus en vivant réellement en Andorre et en y ancrant ses intérêts

Résidence passive : montants, dépôt AFA et actualités

Depuis les réformes récentes, le seuil de l’investissement passif est généralement fixé à 600.000 € dans des actifs éligibles (immobilier, instruments financiers, etc.), accompagné d’un dépôt auprès de l’Autorité Financière Andorrane (AFA) (Environ 47.500 €, plus un complément par personne à charge). Certaines exceptions ou modalités existent (par ex. incitations si l’investissement alimente un fonds logement). Des débats politiques en 2025 évoquent un relèvement éventuel du seuil dans le cadre d’une future réforme—non actée à ce jour, mais à surveiller par les candidats. 

Résidence active : entreprise, parts et présence effective

Pour la résidence active par compte propre (entrepreneur/dirigeant), les pratiques usuelles incluent :

  • Créer ou détenir une part significative d’une entreprise locale et exercer une fonction de direction ;
  • Résider ≥ 183 jours/an, disposer d’un logement, s’immatriculer à la CASS, tenir une substance économique réelle (activité, clients, fournisseurs) ;
  • Selon les cas, un dépôt AFA peut être exigé pour la voie “indépendant” hors profession homologuée.

Les pourcentages exacts de capital et modalités d’“autònom” varient selon le schéma retenu et les textes ; un montage sur mesure avec conseil local est fortement recommandé. 

Actualite Resident fiscal Andorre 2 Actualite Resident fiscal Andorre 1

Fiscalité personnelle : barème, revenus du capital et comparaisons

Pour un résident fiscal andorran, l’IRPF demeure progressif de 0 à 10 % avec franchise à 24.000 €, puis 5 % et 10 % au-delà. Certains revenus d’épargne bénéficient d’abattements (par ex. une franchise usuelle sur produits de placements), et les dividendes andorrans peuvent être exonérés au niveau du bénéficiaire résident. En pratique, l’imposition effective reste très inférieure à celle des grands voisins, d’où la popularité du statut.

Obligations de substance : logement, jours et “centre d’intérêts”

Les autorités rappellent que le respect des 183 jours et l’existence d’un logement sont vérifiés ; le centre d’intérêts économiques et familiaux doit basculer en Andorre pour sécuriser la résidence fiscale (banque, consommation locale, scolarisation, santé, vie associative…). Des contrôles ponctuels (y compris vérifications de voisinage lors de renouvellements) sont récurrents : un projet de vie effectif prime sur la seule adresse postale. 

Coûts, taxes liées et cadre en mouvement

Au-delà de l’IRPF, le résident doit intégrer :

  • GI 4,5 % sur la plupart des biens/services ;
  • Dans certains cas, une taxe sur l’investissement immobilier étranger (IEI) peut s’appliquer aux non-résidents achetant pour se positionner avant la résidence, avec des modulations selon les projets (logement abordable, etc.) ;
  • Plus-values immobilières avec barème dégressif (incitant à la détention plus longue).

Le cadre 2025 reste compétitif, mais évolutif sur l’habitat et l’immigration : bien suivre les mises à jour locales.

Erreurs fréquentes et bonnes pratiques

  • Confondre résidence légale et résidence fiscale : il faut les deux, et la substance fait foi.
  • Sous-estimer le déménagement fiscal sortant (formalités dans le pays d’origine, conventions).
  • Logement “symbolique” sans présence réelle : risque en renouvellement et en contrôle.
  • Dossier bancaire incomplet (origine des fonds, conformité AFA) : anticiper.
  • Oublier la conformité locative (si revenus de location : règles locales + enregistrement). 

FAQ express « Résident fiscal Andorre »

Faut-il vivre 183 jours exactement ?

La majorité de l’année civile, en pratique ≥ 183 jours, reste le critère cardinal. 

Le passif à 600.000 € pour la résidence passive est-il figé ?

C’est le référentiel en vigueur dans de nombreuses fiches 2024–2025 ; des hausses ont été débat(t)ues en 2025, sans mise en œuvre généralisée au moment d’écrire. Surveillez les textes. 

Quel intérêt d’un conseil local ?

Pour sécuriser le statut, aligner immigration/fiscalité, éviter les faux pas transfrontaliers et accélérer les délais

Conclusion  sur la résidence fiscale en Andorre : statut attractif, exigences réelles

Le statut de résident fiscal en Andorre reste hautement compétitif : IRPF 0–10 %, IGI 4,5 %, absence d’ISF et de droits de succession. En contrepartie, l’administration attend une présence effective, un projet de vie et des dossiers propres (immigration, banque, logement). Les seuils d’investissement de la résidence passive et les incitations liées au logement font l’objet d’un suivi politique : la prudence impose de vérifier les montants avant tout engagement et de s’appuyer sur des sources andorranes actualisées. 

Epona, Gestoria spécialisée en Andorre vous aide à avancer avec stratégie ! Ses domaines d'expertise :  création de société, analyse fiscale, ouverture de compte bancaire, comptabilité, expatriation et installation, achat et location immobiliers, achat de voiture…